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Archives pour 2 juillet, 2008
Je ne te connais pas et pourtant je t’admire,
Car tu es toujours là, lorsque la vie chavire,
Ta présence discrète au cœur de l’hôpital
Fait souvent reculer la douleur et le mal.
Tu combats la souffrance avec persévérance
Et l’on voit de tes mains renaître l’espérance.
Que de sanglots, de cris, que de maux, de soucis
Au cœur de cet enfer par tes soins adoucis
Ton royaume est bâti de râles et de larmes,
Et dans ce monde froid, tu n’as pour seules armes,
Que la force et l’espoir de ton cœur généreux,
Qui apporte la paix à tous les malheureux.
Tu es la confidente aimée des solitaires,
De tous ceux que la vie a rendu grabataires
Tu offres ton sommeil, tu distribues ton temps,
Tu soignes, tu guéris tout en réconfortant.
Tu es la providence au sourire angélique,
Et dans cet univers inodore, aseptique,
Tu mêles ton parfum aux nuages d’éther
En ajustant la sonde ou bien le cathéter
Lorsque la mort, hélas, se montre la plus forte,
Et que le sang glacé se fige dans l’aorte,
L’amertume et la rage envahissent ton cœur,
Qui ne supporte pas que le mal soit vainqueur.
Tu sais que la » Camarade » habite les parages,
Et qu’elle peut frapper tous les gens, tous les âges,
Et tu pleures parfois quand tombe le rideau,
Sur l’inconnu défunt qui va vers le tombeau.
Pourtant lorsque paraît, quand s’éloigne le pire,
Une lueur de joie, au milieu d’un sourire,
Alors modestement, tu reçois ce cadeau,
Et tu sens beaucoup moins le poids de ton fardeau
Tu me pardonneras, infirmière anonyme,
Ce » tu » si familier au milieu de la rime
Mais je te connais bien car je t’ai vu souvent
Au cœur de l’hôpital plus sombre qu’un couvent.
Tu n’es pas une star ni même une vedette,
Pour louer ton travail, ni radio, ni gazette,
Mais laisse moi te dire avec mes mots ici,
Ce que je ne puis taire, infirmière, Merci.
Auteur Anonyme
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