Pouvez-vous m’aider?
Malheureusement non!
Mais alors que faut-il faire ?
Et bien, il vous faut de la chaleur, pas de stress, du repos, mais aussi bouger beaucoup.!
Ah merci pour les renseignements.
Voilà le dialogue chez le médecin.
Chaleur? En Belgique! Rare, même en été!
Pas de stress? A notre époque, cela est-il possible?
Repos? Oui, il y a possibilité de se reposer, sauf que le sommeil n’est pas réparateur.
Bouger beaucoup?: Oui, possible. Sauf qu’après un quart d’heure, le corps n’en peut plus. Alors, on se repose un peu et on recommence son travail etc etc etc.
Une petite promenade sous la pluie, mais voilà l’humidité renforce les douleurs. Ah oui, parler avec des amis! Oui, c’est bien, sauf qu’au bout de cinq minutes on se retrouve seul car ils n’ont pas mal et la conversation dévie sur des sujets dont vous ne sauriez pas parler puisque vous n’êtes plus capable de faire certaines choses. Alors on s’isole, on regarde dans le vide et les larmes viennent au bord des yeux. C’est difficile de les retenir. Mais il le faut. Allons tout va bien! Oui tout va bien! Faut faire comme cela, sinon les regards deviennent pitoyables. Je n’aime pas la pitié. On veut vous masser le dos! Stop, cela fait encore plus mal. Alors au fond de soi on a envie de crier : oui j’ai mal, comme vous ne pouvez pas l’imaginer, laissez-moi seule. Ne vous occupez pas de moi. J’arrangerai cela seule comme toujours. Adieu docteur, adieu aux larmes, adieu « pitié ». Il faut sourire encore et toujours. Une petite cachette avant la tempête. Que personne ne se doute de rien. Ne jamais montrer son chagrin. Se taire encore et toujours. Mais de quoi pourrais-je parler? De la crise économique? Du chômage? Des attentats? Des catastrophes naturelles? Non, ce n’est pas mieux! Raconter des histoires comiques? Certains n’écoutent même pas! Rire pour un rien et paraître ridicule. Être soi-même ou faire semblant. Je peux faire « semblant » d’être bien, mais jamais je ne pourrai mentir sur un autre sujet. J’aime trop l’honnêteté! Parler de tricot, de broderie, je n’aime pas cela. Parler de poésie? Alors là, oui cela m’intéresse, mais j’ai bien l’impression d’être la seule à aimer cela. Les personnes que je connais sont très terre à terre et la poésie c’est pour les rêveurs et ils n’en sont point. Alors je les écrirai pour vous qui passez quand j’aurai un peu d’idées. Si je suis une rêveuse, j’en suis heureuse. Car au moins je peux m’évader sur des chemins bordés de fleurs même en hiver. Je peux imaginer des tas de choses en somme. Et je ne fais de mal à personne. Je sais que je suis seule dans ce combat. J’ai peur parfois, même souvent, mais je serai toujours aux aguets de doux moments de paix et je ne permettrai plus à certains de venir m’amener du tourment qui augmenterait mon mal. Je préfère souffrir seule et me sentir bien loin de ceux qui ignorent le pourquoi de mes mots.
Je comprends ce grand poète qui a écrit!
Sois sage Oh ma douleur et tiens toi plus tranquille
Tu réclamais le soir! Il descend le voici. Une atmosphère obscure enveloppe la ville aux uns portant la paix aux autres le soucis pendant que des mortels….etc
Oui, je réclame souvent le soir car j’y puisse un peu plus d’espoir et de paix tandis que le jour m’apporte le soucis.
Si je pouvais trouver les mots pour le dire, ah si je pouvais………
Merci pour vos commentaires