Écrivain et poète marocain de langue française, Tahar Ben Jelloun est né le 1er décembre 1944 à Fès au Maroc et vit à Tanger avec sa femme et ses enfants…
Chaque enfant est une parole prise à la nuit, une caresse du temps.
L’amitié ne rend pas le malheur plus léger, mais en se faisant présence et dévouement, elle permet d’en partager le poids, et ouvre les portes de l’apaisement..
Respecter une femme, c’est pouvoir envisager l’amitié avec elle..
L’amour n’atteint la maturité et la sérénité qu’aidé par l’amitié ; il y faut du temps et de la générosité.
Un vieux a le droit de se répéter : c’est un acquis et un privilège de l’âge.
Il faut aimer la terre, respecter ses humeurs qui donnent aussi bien la vie que ce qui l’annule.
Si le penchant de ton cœur te détermine pour le mariage, marche jusqu’à l’autel avec de saintes pensées, avec une véritable résolution de faire le bonheur de ta future épouse qui te confie le soin de ses jours, de celle qui quitte le nom de ses pères pour prendre le tien, de cette femme qui te préfère à tout ce qu’elle a chéri jusqu’à présent, et qui demain sera la tendre mère de tes enfants.
Pourquoi la rencontre d’un chien perdu, dans une de nos rues tumultueuses, me donne-t-elle une secousse au coeur ?
Pourquoi la vue de cette bête, allant et venant, flairant le monde, effarée, visiblement désespérée de ne pas retrouver son maître, me cause-t-elle une pitié si pleine d’angoisse, qu’une telle rencontre me gâte absolument une promenade ?
Pourquoi, jusqu’au soir, jusqu’au lendemain, le souvenir de ce chien perdu me hante-t-il d’une sorte de désespérance, me revient-il sans cesse en un élancement de fraternelle compassion, dans le souci de savoir ce qu’il fait, où il est, si on l’a recueilli, s’il mange, s’il n’est pas à grelotter au coin de quelque borne ?
Pourquoi ai-je ainsi, au fond de ma mémoire, de grandes tristesses qui s’y réveillent parfois, des chiens sans maîtres, rencontrés il y a dix ans, il y a vingt ans, et qui sont restés en moi comme la souffrance même du pauvre être qui ne peut parler et que son travail, dans nos villes, ne peut nourrir?
Pourquoi la souffrance d’une bête me bouleverse-t-elle ainsi? Pourquoi ne puis-je supporter l’idée qu’une bête souffre, au point de me relever la nuit, l’hiver, pour m’assurer que mon chat a bien sa tasse d’eau ? Pourquoi toutes les bêtes de la création sont-elles mes petites parentes, pourquoi leur idée seule m’emplit-elle de miséricorde, de tolérance et de tendresse?
Pourquoi les bêtes sont-elles toutes de ma famille, comme les hommes, autant que les hommes ?
Emile Zola
Quand j’ai lu cet extrait, je me suis rendue compte que j’éprouvais les mêmes sentiments, et que ce sera toujours pour moi un besoin vital de m’inquiéter pour les animaux quels qu’ils soient.. Je ne pourrai jamais assister passivement à leur maltraitance. Il y a trop d’abus dans notre société actuelle : on offre un chiot à un enfant mais ce n’est pas une peluche, c’est une vie et il deviendra grand, et il empêchera peut-être son propriétaire de partir en vacance..On doit prendre ses responsabilités..
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Quand tu regarderas le ciel, la nuit, puisque j’habiterai dans l’une d’elles, puisque je rirai dans l’une d’elles, alors ce sera pour toi comme si riaient toutes les étoiles. Tu auras, toi, des étoiles qui savent rire...
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