Martin Gray a subi les épreuves les plus atroces. Trois fois la mort a frappé à ses côtés les êtres qui lui étaient chers, le laissant seul survivant : sa mère et ses frères tués dans la chambre à gaz du camp de Treblinka, son père abattu sous ses yeux à la tête des insurgés du ghetto de Varsovie. Le 3 octobre 1970, sa femme Dina et ses quatre enfants mouraient dans l’incendie de forêt du Tanneron.
Martin Gray a voulu qu’un livre rende hommage à la mémoire de ceux qu’il a perdus, à la mémoire aussi de tous ceux qui ont disparu comme les siens. Son récit est l’un des plus bouleversants qui se puissent lire.
Je n’ai qu’une certitude : Ceux que j’ai aimés, ma famille, mes camarades, mes enfants, Demeurent vivants en moi. Ils guident encore mes pas. Leur être fidèle, ce n’est pas s’enfermer dans la douleur. Il faut continuer de creuser le sillon : droit et profond. Comme ils l’auraient fait eux-mêmes. Comme on l’aurait fait avec eux, pour eux. Etre fidèle à ceux qui sont morts, C’est vivre comme ils l’auraient vécu, c’est les faire vivre en nous . C’est transmettre leur visage, leur voix, leur message aux autres. Ainsi, la vie des disparus germe sans fin. Je ne sais pas si je dois me dire croyant. Je ne puis dire : je crois en Dieu. Je ne puis dire non plus : je crois… Ce que je sais seulement, C’est que la mort ne détruit pas l’amour que l’on portait à ceux qui ne sont plus. Je le sais, parce que tous les jours je vis avec les miens… Ce que je sais aussi, c’est que la vie doit avoir un sens. Ce que je sais encore, c’est que l’amour est la clé de l’existence. Ce que je sais enfin, c’est que l’amour, le bien, la fidélité, l’espoir triomphent finalement toujours du mal, de la mort et de la barbarie. Tout cela, je le sais, je le crois… Dieu est-il au creux de ces certitudes ? Je ne sais pas ; je cherche.
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Quand tu regarderas le ciel, la nuit, puisque j’habiterai dans l’une d’elles, puisque je rirai dans l’une d’elles, alors ce sera pour toi comme si riaient toutes les étoiles. Tu auras, toi, des étoiles qui savent rire...
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