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Archives pour la catégorie TEXTES A MEDITER
Apprends à tendre les bras
Ne cultive jamais la vengeance:
Donne l’exemple
Rien de vraiment bon ne sort de l’ambition
On m’avait pourtant prévenu qu’elle viendrait.
Puis, un bon matin, il y a bien quelques années j’ai senti son souffle.
Elle était là dans mon dos,
m’enlaçait tout doucement de ses grands bras
tout en m’enveloppant dans son manteau moelleux.
Seul devant mon miroir,
j’ai levé les yeux et je l’ai enfin aperçue.
Ses petits yeux bleus, myopes,
probablement charmeurs autrefois,
étaient partiellement cachés par d’étranges lunettes grises.
Autour d’eux cherchait à se camoufler tant bien que mal
l’arnaque de sa vie, ses rides.
Une cicatrice à la lèvre supérieure lui rappelait sans nul doute
l’exubérance de sa jeunesse.
Ses cheveux blanchis par un quelconque processus biologique,
qu’elle seule devait connaître,
dégarnissaient de plus en plus sa tête.
Sur son front et dans son cou,
les plis se multipliaient, signes évidents d’une grande sagesse.
Enfin, la peau striée de ses mains meurtries, devenues tremblantes,
ne parvenaient plus à dissimuler le labeur de sa vie.
Malgré tout elle me fascinait.
Son sourire moqueur et la naïveté de son regard enfantin l’embellissaient.
Le temps ne semblait plus pressé.
Sa joie de vivre se lisait sur ses traits
comme si elle goûtait à chaque instant qui passait.
Elle paraissait tellement heureuse…
J’ai penché doucement la tête, baissé les yeux.
La vieillesse timidement s’excusa de son intrusion dans mon existence et,
par peur de me perdre, me pressa tout contre elle.
Claude Duplessis.
Source : la revue de l’A.R.E.Q.
La paix est un travail…Jean Debruynne°°°°°
Publié 13 avril 2015 dans TEXTES A MEDITER 27 Commentaires
La paix aurait pu être une fleur sauvage
de ces fleurs des champs
que nul ne sème ni ne moissonne.
La paix aurait pu être
une de ces fleurs des prés
que l’on trouve toute faite un beau matin
au bord du chemin, au pied d’un arbre
ou au détour d’un ruisseau.
Il aurait suffit de ramasser la paix
comme on ramasse les champignons
ou comme on cueille la bruyère
ou la grande marguerite.
Au contraire,
la paix est un travail
c’est une tâche.
Il faut faire la paix
comme on fait le blé.
Il faut faire la paix
comme il faut des années
pour faire une rose
et des siècles pour faire une vigne.
La paix n’existe pas à l’état sauvage :
il n’y a de paix qu’à visage humain.
Jean Debruyne
Il était une fois deux femmes…Jean-Vital de Monléon°°°°°
Publié 11 avril 2015 dans LES EMOTIONS et TEXTES A MEDITER 5 Commentaires
Il était une fois deux femmes
Qui ne s’étaient jamais rencontrées.
L’une dont tu ne te souviens pas,
L’autre que tu appelles « Maman ».
Deux vies différentes
Dans l’accomplissement d’une seule, la tienne.
L’une fut ta bonne étoile,
L’autre est ton soleil.
La première te donna la vie,
La seconde t’appris comment la vivre.
La première créa en toi le besoin d’amour,
La seconde fut là pour le combler.
L’une te donna tes racines,
L’autre te donna son nom.
La première te transmit ses dons,
La seconde te proposa un but.
L’une fit naître en toi l’émotion,
L’autre calma tes angoisses.
L’une reçut ton premier sourire,
L’autre sécha tes larmes.
L’une t’offrit en adoption,
C’est tout ce qu’elle pouvait faire pour toi.
L’autre pria pour avoir un enfant,
Et le destin la mena vers toi.
Et maintenant, quand en pleurant,
Tu me poses l’éternelle question,
Héritage naturel ou éducation ?
De qui suis-je le fruit?
Ni de l’une ni de l’autre mon enfant,
Tout simplement de deux formes différentes de l’amour.
Jean-Vital de Monléon
Extrait du livre : Naître là-bas, grandir ici
Le bonheur …Charles-Eugène Plourde°°°°°
Publié 3 avril 2015 dans POESIE et TEXTES A MEDITER 7 Commentaires
Si tu ne trouves pas le bonheur,
c’est peut-être que tu le cherches ailleurs…
Ailleurs que dans tes souliers.
Ailleurs que dans ton foyer.
Selon toi, les autres sont plus heureux.
Mais, toi, tu ne vis pas chez eux.
Tu oublies que chacun a ses tracas.
Tu n’aimerais sûrement pas mieux leur cas.
Comment peux-tu aimer la vie
si ton coeur est plein d’envie,
si tu ne t’aimes pas,
si tu ne t’acceptes pas ?
Le plus grand obstacle au bonheur, sans doute,
c’est de rêver d’un bonheur trop grand.
Sache cueillir le bonheur au compte-gouttes :
ce sont de toutes petites qui font les océans.
Ne cherche pas le bonheur dans tes souvenirs.
Ne le cherche pas non plus dans l’avenir.
Cherche le bonheur dans le présent.
C’est là et là seulement qu’il t’attend.
Le bonheur, ce n’est pas un objet
que tu peux trouver quelque part hors de toi.
Le bonheur, ce n’est qu’un projet
qui part de toi et se réalise en toi.
Il n’existe pas de marchands de bonheur.
Il n’existe pas de machines à bonheur.
Il existe des gens qui croient au bonheur.
Ce sont ces gens qui font eux-mêmes leur bonheur.
Si, dans ton miroir, ta figure te déplaît,
à quoi te sert de briser ton reflet ?
Ce n’est pas ton miroir qu’il faut casser.
C’est toi qu’il faut changer !
Charles-Eugène Plourde
Écoute-moi, s’il te plaît, j’ai besoin de parler
Accorde-moi seulement quelques instants
Accepte ce que je vis, ce que je sens,
Sans réticence, sans jugement.
Écoute-moi, s’il te plaît, j’ai besoin de parler
Ne me bombarde pas de conseils et d’idées
Ne te crois pas obligé de régler mes difficultés
Manquerais-tu de confiance en mes capacités?
Écoute-moi, s’il te plaît, j’ai besoin de parler
N’essaie pas de me distraire ou de m’amuser
Je croirais que tu ne comprends pas
L’importance de ce que je vis en moi
Écoute-moi, s’il te plaît, j’ai besoin de parler
Surtout, ne me juge pas, ne me blâme pas
Voudrais-tu que ta moralité
Me fasse crouler de culpabilité?
Écoute-moi, s’il te plaît, j’ai besoin de parler
Ne te crois pas non plus obligé d’approuver
Si j’ai besoin de me raconter
C’est simplement pour être libéré
Écoute-moi, s’il te plaît, j’ai besoin de parler
N’interprète pas et n’essaie pas d’analyser
Je me sentirais incompris et manipulé
Et je ne pourrais plus rien te communiquer
Écoute-moi, s’il te plaît, j’ai besoin de parler
Ne m’interromps pas pour me questionner
N’essaie pas de forcer mon domaine caché
Je sais jusqu’où je peux et veux aller
Écoute-moi, s’il te plaît, j’ai besoin de parler
Respecte les silences qui me font cheminer
Garde-toi bien de les briser
C’est par eux bien souvent que je suis éclairé
Alors maintenant que tu m’as bien écouté
Je t’en prie, tu peux parler
Avec tendresse et disponibilité
À mon tour, je t’écouterai.
Jacques Salomé
Un jour, une femme sort de sa maison et voit trois vieillards avec de longues barbes blanches assis devant chez elle. Elle ne les reconnaît pas. Elle leur dit : – » Je ne pense pas que je vous connaisse, mais vous devez avoir faim, s’il vous plaît, entrez et je vous donnerai quelque chose à manger ».
– Est-ce que les enfants de la maison sont là ? demandent-ils.
– Non, ils sont sortis leur répond-elle.
– Alors nous ne pouvons pas entrer.
En fin d’après-midi, lorsque les enfants reviennent de l’école, la femme leur raconte son aventure avec les trois hommes.
– « Va leur dire que nous sommes à la maison et invite-les à entrer », disent-ils à leur mère.
La femme sort et invite les hommes à entrer dans la maison.
– Nous n’entrons jamais ensemble dans une maison, répondent-ils.
Un des vieillards explique : – Son nom est ‘Richesse’, dit-il en indiquant un de ses amis et, en indiquant l’autre, lui c’est ‘Succès’, et moi je suis ‘Amour”.
Il ajoute alors, – »Retourne à la maison et discute avec ta famille pour savoir lequel d’entre nous vous voulez dans votre maison « .
La femme retourne à la maison et rapporte à sa famille ce qui avait été dit.
– » Comme c’est étrange », s’exclament les enfants.- » Puisque c’est le cas, nous allons inviter Richesse ».
La mère n’était pas d’accord.
– Pourquoi n’inviterions nous pas Succès ?, votre père en aurait bien besoin dans ses affaires! »
La plus petite, Raffie qui suçait encore son pouce s’exprime à son tour : – »Je veux Amour, je veux Amour! »
Les parents fondent devant tant de câlinerie enfantine et la mère sort inviter ‘Amour’ à entrer…
Amour’ se lève et commence à marcher vers la maison. Les deux autres se lèvent aussi et le suivent.
Étonnée, la femme demande à ‘Richesse’ et ‘Succès’:– »J’ai seulement invité ‘Amour’, pourquoi venez-vous aussi ?
Les vieillards lui répondent ensemble : - »Si vous aviez invité ‘Richesse’ ou ‘Succès’, les deux autres d’entre nous seraient restés dehors, mais vous avez invité ‘Amour’ et partout où il va, nous allons avec lui, puisque partout où il y a de l’Amour, il y a aussi de la Richesse et du Succès’
« J’aurais voulu être professeur de vie.
J’aurais appris aux enfants, aux adultes aussi,
tout ce qui n’est pas écrit dans les livres.
Je leur aurais appris les choses délicates de la vie :
qu’un amour entretenu ne s’use pas,
que la seule liberté qui vaille la peine d’être vécue est la liberté d’être,
qu’il est important de prendre le temps
de regarder la fuite ou l’immobilité d’un nuage,
de suivre le vol d’un oiseau,
de se laisse surprendre par l’infini des choses de la vie.
Qu’il est important d’apprendre à s’aimer,
à se respecter, à se définir.
Qu’il est encore plus important de ne pas se laisser
enfermer dans les jugements, de résister aux rumeurs,
de ne pas se laisser polluer par les messages toxiques
qui peuvent venir de ceux qui prétendent nous aimer
ou mieux savoir pour nous.
De ne pas se laisser entraîner par les idées toutes faites, par les modes,
ou immobiliser par les conditionnements qui tentent de s’imposer à nous.
J’aurais essayé de leur apprendre à remettre en cause leurs croyances
quand elles sont devenues des certitudes terroristes,
pour laisser plus de place à l’imprévisible de la vie ».
Professeur de vie, quel beau métier à inventer.
Jacques Salomé – “N’oublie pas l’éternité” – Albin Michel 2005 -
Le paradoxe de notre temps
est qu’on oublie de dire un mot gentil
à celui qui nous regarde avec admiration.
Bientôt cet enfant pour qui tu es un héros
sera devenu grand et vivra sa propre vie.
N’oublie pas de serrer dans tes bras
les personnes que tu aimes,
parce que c’est le seul trésor
qui vienne du cœur et qui ne coûte rien.
On peut guérir n’importe quelle blessure
en serrant quelqu’un contre soi,
pourvu qu’on le fasse avec tendresse.
N’oublie pas de dire « Je t’aime »
aux personnes qui comptent pour toi,
mais surtout, dis-le avec sincérité.
Souviens-toi de profiter du temps
que tu as avec la personne que tu aimes,
parce qu’un jour elle ne sera plus là.
Prends le temps d’aimer,
prend le temps de parler
et de partager tes pensées intimes.
Et n’oublie jamais ceci :
La vie ne se mesure pas
par le nombre de souffles que l’on prend,
mais par le nombre d’instants
beaux, à couper le souffle…
Lettre d’un soldat à ses parents…Martial Noureau°°°°°
Publié 24 octobre 2014 dans TEXTES A MEDITER 25 Commentaires
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